Le château de Soupex
Micro histoire(s)
Vers 1500 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Au XVIe, dans les années 1516-17 (puis 1520-24, 1558-65, 1591-94), Yersinia pestis affole le Lauragais. Une piqûre de puce vous contamine; vous transmettez ensuite le bacille en éternuant. Survie : quelques jours. Traitement : saignées, saint Roch, venins, yeux d'écrevisse, parfums, alchimie, poudre de cloportes. M. de Sopets préfère user du remède préventif de Galien: "Cito, longe, tarde"..
Vers 1520 et vers 1540 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Vers 1550, M. de Soupex fait édifier, pour un tenancier, une ferme d’environ 10 ha. Il y a une petite maison avec étage, d’une surface totale de 100 m2. Elle est bordée par deux granges plus basses situées l’une au cers (ouest) et l’autre à l’autan (est). Comme cette famille de paysans lui est attachée, il leur ajoute un four à pain sous couvert et un mignon pigeonnier carré à 6 piliers.
Mi-XVIe, les protestants du sud toulousain sont dans le triangle Villefranche-de-Lauragais/ Revel/ Mas-Saintes-Puelles. Au centre, Sopets. Le château est au cœur des guerres de religion (1561-1598). Il est pris dès 1568 (par escalade ?) et sert de base logistique et militaire plus de dix ans. Il est repris en 1581 après une lutte sanglante, ce qui est rare : en Haut Languedoc, on se prenait et reprenait les châteaux relativement gentiment ... entre cousins.
Vers 1560, le village fortifié a minimum 10% de protestants ou sympathisants. Le 13 mars 1562 (peu après le massacre de Wassy qui déclenche la 1ère guerre), une assemblée secrète -- prières, chants de psaumes, dévotions -- a lieu dans l'entrepôt d'un moulin pastelier, pas loin, près de Castelnaudary. Par hasard passe une procession d'ultra-catholiques armés : 30 "hérétiques" tués.
La nuit du 11-12 mai 1562, sans un bruit, mille huguenots toulousains vident l’arsenal municipal (canons, cuirasses, arquebuses), occupent l’Hôtel de ville (actuel donjon du Capitole) et barricadent les rues y menant. Trois hardis capitaines pilotent cette mission périlleuse. Le plus jeune est M. de Soupets.
31 mai 1564: le féroce et subtil écrivain-soldat Blaise de Monluc épouse à 64 ans la jeune Isabeau dont il aura 3 enfants et qui deviendra dix ans plus tard Maréchale de France. Or c’est la petite-fille de M. de Souppets. Ce vieillard sourit en se rappelant cette gamine mignonne et futée qui a joué maintes fois dans la cour boueuse du château avant d'en imposer à celle du Louvre.
May 31, 1564: fierce and subtle writer-soldier Blaise de Monluc married at 64 years with the young Isabeau; they will have 3 children and Isabeau will become ten years later Madame la Maréchale de France. But Isabeau is the granddaughter of M. de Soupex. Probably, in his castle of Soupex, this old man smiled remembering this cute and smart kid who played many times in the muddy courtyard of the small castle before becoming, in Paris, a celebrity of the royal castle of the Louvre.
Vers 1580 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Jusqu'à fin XVIe, et surtout les années de troubles (disette, peste, guerre), les gens du Lauragais dissimulent leur récolte chez eux sous terre dans des silos hermétiques (2-3 m3). Le blé ensilé se conservant des années, cela sert à dissimuler, investir et spéculer, ne serait-ce qu’en période de soudure (avril-mai). Vers 1580, le village fortifié de Soupex est truffé de ces "coffres-forts" secrets loués, vendus ou légués dans des actes notariés spécifiques.
