Vers 1200, dans le Lauragais, les Parfaits sont partout les bienvenus et à leur passage, on s'agenouille et on s'incline trois fois. Tout le monde le fait car ce sont de bons chrétiens pauvres et chastes (comparés au curé). W. Arnal de Sopetz, qui est lettré, repère certes dans leurs sermons des idées étranges, abruptes, mais bon, ils ont l'air pacifiques et puis tous ses amis les adorent...
Pendant dix ans (1209-1218), Montfort fait trembler le Languedoc. C'est un stratège : le comte de Toulouse vaincu à 10 contre 1 (1211), le roi d'Aragon à 5 contre 1 (1213). Aussi, un preu chevalier furieux dans la mêlée. Enfin un homme de foi, exécrant les parjures. Mais W. Arnaldi de Sopetz qui le côtoie en 1215 à Carcassonne, lui trouve un gros défaut : son mépris des Occitans.
Dix mois après le début de la Croisade et la fin de son excommunication, Raymond VI de Toulouse met son sceau sur un acte notarié (21 avril 1210); il s'engage à vie à fournir en blé l’abbaye de La Capelle, lieu chéri par Saint Dominique. Deux témoins mentionnés: un moine et W. Arnaldi de Sopetz.
Ten months after the beginning of the Albigensian Crusade and the end of his excommunication, Raymond VI, Count of Toulouse, puts its seal on a notarial deed (21 April 1210); he engages, during all his life, to provide wheat to the abbey of La Capelle, place cherished by St. Dominic… Only two witnesses mentioned: a monk and W. Arnaldi of Sopetz.
Le 16 avril 1245, dans le cloître attenant à l’abbaye Saint-Sernin de Toulouse, frère Bertrand de Caux, inquisiteur, fit défiler devant lui les épouses --uxor-es-- de plusieurs seigneurs occitans du Lauragais. Le registre d’interrogatoire mentionne qu’elles répètèrent toutes ingénument la même chose que Blanche, la première à déposer : « Elle a dit qu’elle n’avait jamais entendu parler (dixit quod nunquam audivit) »… des hérétiques albigeois.
16 April 1245: in the cloister of the abbey of Saint-Sernin --Toulouse, France -- the Dominican monk B. de Caux, inquisitor, asked the wives (uxor es) of Occitan lords. The register mentions that Ramunda of Sopelz and her clever friends repeated exactly the words of Blancha, the first woman who was questioned: "She said she had never heard (quod nunquam audivit)" anything about heretics.
Durant l'été 1245, Raymunda (l'épouse de W. Arnaldus de Sopetz) s'est rendue à Toulouse, dans le cloître – fouillé en 2015 -- accolé à la basique Saint-Sernin, pour comparaître devant l'inquisiteur Bernard de Caux qui l'interrogea sur son degré d'engagement dans la foi cathare. Sûrement bien préparée (souriante, attentive, communicative, angélique) à cet oral dangereux, elle fut jugée innocente.
In the summer of 1245, Raimunda -- W. Arnaldus of Sopetz 's wife -- traveled to Toulouse (France), in the cloister attached to the cathédral Saint-Sernin, to appear before the inquisitor Bernard de Caux who questioned her on his degree of commitment in Cathar faith. Certainly well prepared (smiling, attentive, communicative, angelic) to this dangerous oral, she was found innocent.