Début IIe s., une grange standardisée est construite dans la pars rustica de la villa de Soupex. A pans de bois, carrée (10 m de côté), bâtie sur solin de pierres sèches. Elle comporte une vaste salle (80 m2) et un portique en façade (20 m2) pour décharger les chariots. En bas, on stocke le fourrage et à l'étage les céréales. Par sécurité incendie, le maître, qui a lu son Vitruve, a placé ce local à risques loin de la maison...
Sa villa est près de la station Fines sur la Via Aquitania mais à une journée à pied du vicus de Bram où les marchés ont lieu. Donc le maître préfère fixer RV aux marchands à Fines pour vendre les surplus de production : fromage, bestiaux, fruits/légumes, oies (qui viennent "à pattes"). Lui ne veut que des épices, de jeunes esclaves, du garum, du vin de Campanie et des murex...
Début IIe s., la villa de Soupex reçoit son sel annuel quasi à domicile. Chaque été, les salins bordant l'étang de Bages et Sigean (Narbonne sud) expédient à Toulouse, par la Via Aquitania, des convois d'ânes. A la station de Fines se trouvant à 4km, il suffit d'en acheter un avec sa charge. Le seul problème est d'éviter qu'au retour la bête ne s'entête à aller brouter du blé...
Vers 120 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
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Au milieu du IIe s. deux autres granges standardisées sont bâties dans la cour agricole mais en modifiant un peu l'avant-corps en façade : il est divisé en 3 pour dégager deux pièces encadrant le porche. L'intendant gagne ainsi quatre petits espaces fermés pour stocker des outils ou caser des artisans.
Milieu IIe s., le maître veut son vin. L'ancienne grange est donc réaménagée pour une fonction vinicole. On coule dans un angle du rez-de-chaussée, sur 25 m2 / 1m de haut, du béton de tuileau pour former la dalle du fouloir et du pressoir. En contrebas, une cuve pour récupérer le moût. A l'autre bout de la salle, un chai à dolia pour la fermentation et le stockage. Si le breuvage est trop âpre, il ira au moins aux esclaves qui en picolent presque 1l / jour...
Vers 160 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Vers 180, le vieux pont gaulois commence à trop trembloter. Ça menace le trafic vers la Via Aquitania. Le maître construit donc un pont neuf, en chêne. Aux basses eaux, des charpentiers plantent dans le Fresquel des piles de 5 rangs de pieux auxquels ils ligaturent des poutres supportant les madriers formant le tablier à planches clouées, large de 3m. Mieux pour les charriots.
Fin IIe s., la pars rustica est florissante. On a tous les bâtiments pour entreposer (outils, vin, blé, foin), fabriquer (céramique, forge, tabletterie), loger les bêtes (étable, écurie, bergerie, porcherie) et les gens (libres ou esclaves). Et dès l'aube, chaque jour, 50 personnes s'activent dans ces lieux... sous l'oeil du villicus.