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Début IXe s. (ou fin VIIIe s.? ), les paysans libres de Soupex s'organisent. Pour mettre en commun des activités agricoles, ils aménagent des zones spécialisées. Une belle aire en terre battue pour les gerbiers et le battage au fléau. Une zone d'ensilage des céréales avec parcelles rectangulaires délimitées par des chemins. Un parc pour les paillés et les meules de foin.

Que restera-t-il un jour de cet habitat du IXe s. ? Rien du tout. Parce que les bâtiments sont en matériaux périssables (sauf l'église mais ses précieuses pierres seront transportées plus haut). Et parce qu'au XXe s., les labours profonds des tracteurs araseront les sols. Ne demeureront que des débris de tegulae (calage) et de grès roussis (foyer) ou circulaires (meule à bras).

Dès son installation au IXe s., l’abbaye de Sorèze est dotée de possessions dans le Lauragais. En particulier, elle a la main-mise sur l’église Saint-Martin (cure, dîmes…) : contrôle d'un terroir agricole lucratif + point géostratégique pour accéder à la Via Aquitania qui est l'axe économique Aquitaine-Gothie.

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Encore au IXe s. chaque famille élargie possède quelques fosses enterrées dans la batterie de silos du village. Cela permet de stocker les grains pour le pain quotidien et aussi les semences pour l’année d’après. Et lorsque c’est possible, on remplit un petit silo et on le laisse laisse intact plusieurs années, hermétiquement fermé ; il servira de réserve en cas de coup dur.

En mars 864, après avoir remonté la Garonne et assiégé en vain Toulouse, des mercenaires Vikings traversent à pied le Lauragais pour aller rafler les trésors de l'abbaye de Sorèze, dont dépend l'église de Soupex. Le prêtre s'inquiète : rien n'exclut un petit raid vers sa paroisse réputée fort prospère.

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