Au XVe s., à qq mètres du portail du château explose une vie grouillante de basse-cour. La ferme du seigneur, gérée par un métayer d’élite, est le cœur battant du village. Elle a tout ce qu’il faut : une étable (bœufs, vaches pour le lait et les veaux), une écurie (juments pour les poulains et l’émottage), une porcherie (qq porcs), une bergerie (nbx moutons pour la laine, les agneaux, le lait) etc. Plus un sacré tas de fumier qui vous empuantit par vent d’autan !
Au XVe s., le bâtiment d’habitation d’une ferme est à pans de bois avec sol en terre battue. Pour sa construction, le propriétaire (seigneur, marchand ou juriste) doit fournir le bois d’œuvre et les tuiles. Un charpentier s’occupera de bâtir l’ossature avec des chevilles en cœur de chêne : compter 30 jours de travail soit 120 sous plus, souvent, une paire de souliers. A charge ensuite au paysan de faire en pisé tout le garnissage des façades et des cloisons.
Vers 1420, le millier de tuiles canal vaut 2 £ chez l’artisan vivant "chemin de la Tuilerie", à même le gisement d’argile : circuit court. Son atelier englobe un puits, 2 fosses (trempage puis foulage), 2 aires (façonnage puis séchage), un four circulaire excavé et une zone de stockage. Droit de cuire aussi d'épais carreaux de pavage mais pas de poterie ! Gare au bayle qui débarque pour tout vérifier, qualité de la terre, modèle des moules, contenu des fournées...
Au XVe siècle, chaque village pastelier du sud toulousain s’est bâti, pour broyer feuilles puis cocagnes, au moins un moulin ; Soupex en a quatre (tous disparus.) Chacun coûte plus qu’un éolien. Il faut un local sécurisé, couvert et dallé avec porte double pour la charrette, des annexes de stockage et séchage avec claies, 2 meules en granit de 3 tonnes, un meunier sûr etc. Pendant les six mois pour transformer des feuilles en produit de luxe, beaucoup de stress dans le château…
Vers 1440 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Vers 1460 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
En 1470, une femme empoisonne son mari; la justice royale la fait jeter dans l'Aude cousue dans un sac avec un chien, un coq, un serpent et un singe (Lex Pompeia de Parricidiis). Peu après, non loin de Soupets, un ruffian frappe sa femme à mort ; il est grâcié. La Baronne grince les dents de rage.
Vers 1480 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Au XVe s. encore, plusieurs villageois ont dans leur sous-sol des silos qui constituent des petits biens immobiliers à part (au même titre qu’une grange) pouvant être, devant notaire, loué ou vendu séparément de la maison. En cas de disette ou d’épidémie, avec la loi de l’offre et de la demande, un silo gorgé de céréales devient vite un coffret plein d’écus d’or.