Dès le début du XIe s., la petite seigneurie de Soupex dépend du castrum de Saint-Félix lui-même inféodé aux Trencavel. Mais le joug est léger, ça va ; sur sa motte, le seigneur se sent le roi de la vallée du Fresquel. Le souci est que le village est à 900 m donc un peu loin, où s'entassent les richesses du curé... Mais pas touche, les revenus cléricaux (les dîmes) tirés de l’église St-Martin doivent régulièrement finir dans les coffres de l’abbé de Sorèze.
Vers 1020 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
La villa gallo-romaine du village fut ruinée au Ve siècle mais divers tessons médiévaux du XIe siècles se mêlent aux décombres -- INRAP, fouilles 2006 -- donc à cette époque l'aïeul ou le grand-père de Petrus Arnaldi de Sopetz (attesté en 1170) récupèrent des matériaux antiques (pierres, briques) pour bâtir un castellum; les ouvriers n’avaient que 50 m à faire...
The Gallo-Roman villa of the village was ruined in 5th century but various medieval shards of XIe-XIIe centuries are mixed in rubble - INRAP, 2006 excavations- so at that time the grandfather of Petrus Arnaldi de Sopetz (been attested in 1170) gets back antique materials (stones, bricks) to build his castellum; the workers had only to walk 50 meters…
Vers 1030 meurt Guillaume III, comte de Toulouse et seigneur du Lauragais, donc de Sopetz. Son sarcophage, mis au XIIIe dans un enfeu de la basilique Saint-Sernin, est ouvert en 1989 par 40 experts. Ils ont révélé l'apparence d'un Franc de la haute aristocratie du Midi vers l'an mil : 1m 90, bien bâti, mâchoire carrée, longs cheveux blonds. Bien loin du type méditerranéen...
En l’an 1033, malgré les dires du curé, pas de retour du Christ. Cette vie de misère perdure donc. Faut repartir labourer les mêmes collines que les aïeux gallo-romains, à l'aide d'araires en bois tirées par des petits bœufs d’1,50 m. Et cet été, récolter assez d’épis de blé et d’orge pour manger un peu de pain avec les fèves au lard ; en visant, au mieux, un rendement de 3 grains pour 1 semé. En priant que le vent d'Autan ne "moissonne" pas avant nous en juin !
Vers 1060 En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE
Vers 1080, avec l'accord du lignage de Saint-Félix, le chevalier de Sopetz quitte la motte féodale et va résider près du village. Il se fait bâtir une tour. Un édifice carré (5x5 m) en pierre, avec rez-de-chaussée voûté et aveugle surmonté d'un étage percé d'archères et d'une porte cintrée perchée à 3 m. C'est basique, massif. Pour protéger les paysans... mais aussi les intimider.
Fin XIe s., le miles de Sopetz possède sa tour solide, avec des moellons en grès à assises régulières bien taillés et liés au mortier de chaux. Il domine. Et sans avoir le moindre fil à la patte car par ici les liens féodaux sont flous. L'emprise de la seigneurie voisine de Saint-Félix-Lauragais est molle. Et nul serment ne le lie à la maison de Laurac ni aux Trencavel et encore moins au comte de Toulouse. Tant mieux si on l'oublie, il aime bien l'indépendance ...
Fin XIe s., à Sopetz (comme dans tout le Midi), le seigneur est bien implanté sur son terroir. Oh, lui n'est qu'un petit aristocrate mais il a un rôle crucial, il encadre, il fluidifie : surveillance du fret (route du Fresquel), justice, police, sécurité des biens et des personnes. Il voit que son pouvoir local est utile. Mais le souci est d'arriver à le conserver. Et sans trop partager les revenus.