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Vers 1800 apparaissent dans le Lauragais des bâtisses longues, massives et basses appelées « bordes ». Souvent isolées sur un coteau (incultivable) et s'étirant ouest-est, ces fermes-blocs accolent logement/étable/hangar. Ce sont des usines à blé, à coût réduit : murs en pierres tirées des champs, baies en brique. M. de Soupex en possède plusieurs, comme tous ses amis.

Début XIXe s., les gros propriétaires locaux investissent en faisant bâtir des fermes (ou bordes) neuves. Elles sont faites (situées, conçues, équipées) pour tirer le max des terres à blé qui les entourent. Elles existent en 3 tailles : petites pour 12 ha (une paire de boeufs + famille du laboureur), moyennes 24 ha (2 paires + deux familles) et géantes 36 ha (3 paires + 3 familles)...

Vexé par sa demi-défaite à Toulouse le 10 avril 1814, Wellington poursuit avec 50 000 anglo-hispano-portugais l'armée napoléonienne. Soult évacue ses 30 000 soldats par le canal du Midi. Dès le 14 avril, il reforme un front à Castelnaudary. Les Coalisés se positionnent sous Saint-Félix-Lauragais. Au milieu, exactement, il y a Sopetz. On dormit fort mal ces jours-là au château.

Hurt by its half-defeat in Toulouse on April 10th, 1814, the British General Wellington pursues, with 50 000 English - Spanish - Portuguese, the napoleonic army. The French General Soult evacuates outside Toulouse his 30 000 soldiers by the Canal du Midi. Very fast, April 14th, he formed a new line of battle near Castelnaudary. The soldiers of the coalition positioned near Saint-Félix-Lauragais. The two towns are separated by about 20 km. In the middle, exactly, there is Sopetz. People slept very badly these days in the castle…

10 avril 1814: bataille de Toulouse. Wellington sait que Napoléon a abdiqué depuis quatre jours. Mais Soult l’ignore; défait, il se replie en bon ordre dans le Lauragais. Wellington le poursuit. Mal placés pile entre les deux armées, les gens du château voient avec horreur, tous les jours, passer au galop de splendides officiers chamarrés des deux Etats-Majors. Soult ne signera que le 19 avril sa reddition; les maréchaux se reverront un an après, à Waterloo.

 Vers 1820 En attente En attente En attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE

 Vers 1840 En attente En attente En attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE

 Vers 1860 En attente En attente En attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE

Début 1863, la Cie du Midi crée de Castelnaudary un embranchement à voie unique vers Castres (55 km). La première station -- Km 10,4 -- est la petite gare de Soupex; elle verra 150 ans de trains aller-retour. La ligne entière est inaugurée le 16 avril 1865; vers 15 h, M. le Baron voit filer à 60km/h sur ses terres un fleuron high-tech: la loco à vapeur Type 111 n° 34 modèle 1857 !

Fin XIXe, l’évéché de Carcassonne veut du moderne. A Soupex, on masque oculus et fenêtres en pierre; on en perce des grandes en brique (1874). L' exquise porte seigneuriale, côté midi, est disloquée. L’abside en cul-de-four est détruite et refaite en polygonale (1890). Des pans de murs romans sont remaniés et exhaussés. M. de Soupex n’a pas donné un sou pour aider ça.

 Vers 1880 En attente En attente En attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente  En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteEn attente En attente En attente En attente En attente En attente En attente En attenteE

Jusqu’à fin XIXe, une servante du château n’a qu’un luxe : sa coiffe blanche. Trônant sur sa marotte en bois, sous le crucifix. Basse, serrée (vent), passe ornée de folle merveilleuse dentelle, barbes flottant aux épaules. Dimanche et jours de fête on a le droit malgré son rang, de se sentir assez jolie et fière.

Pendant tout le XIXe s. (et avant, et jusqu’aux années 1950), les paysans sont des ogres de mai à octobre. Leurs besoins énergétiques exigent pas moins de six repas par jour. 5h : après le nettoyage de l’étable et le foin aux bœufs, pain aillé trempé dans la graisse de canard. 8h : soupe au choux et au lard. 11h : pain aillé. 13h : pot-au-feu de porc. 16h : après la sieste, pain et fromage. 19h : mijoté de haricots et millas. Et compter un litre de vin aigre à 6° par repas.

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